Table ronde, ouverte à la presse, en présence de Mme Dorothée Schmid, responsable du Programme Turquie / Moyen-Orient à l’IFRI, et de M. Hamit Bozarslan, directeur d’études à l’École des Hautes Études en Sciences sociales (EHESS), spécialiste de la question kurde et des minorités au Moyen-Orient.
Extrait des interventions. Intervention de Marie-Louise Fort.
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Mme Marie-Louise Fort. Je remercie nos deux intervenants.
Monsieur Bozarslan, on a connu Erdoğan premier ministre aux côtés du président Abdullah Gül, très ouvert sur le monde, copain de Lula, développant des relations avec la Chine, ayant envie d’acheter des terres en Afrique, ayant l’ambition que la Turquie prenne le leadership du monde arabe à la place de l’Égypte. Or on le retrouve aujourd’hui cloîtré dans son immense et superbe palais, conduisant ces derniers mois une politique que l’on ne pourrait pas du tout se permettre dans un pays tel que le nôtre. Comment expliquez-vous cette mutation de l’homme, abstraction faite d’une éventuelle fascination pour le pouvoir ?
Les événements en Turquie ont effectivement eu des incidences au sein des communautés turques d’Europe, notamment en France, où nous avons constaté des crispations très importantes, avec des menaces, à plusieurs endroits du territoire. Selon vous, comment les choses vont-elles évoluer ?
Pour le reste, je suis assez d’accord avec vous : dans le contexte actuel, l’Europe est un non-acteur et un non-sujet.
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