Les résultats du vote britannique sont révélateurs d’un malaise : l’Europe est devenue, pour beaucoup, le symbole d’une d’immigration sauvage destructrice des identités nationales essentielles aux peuples.
Ils ont réveillé l’indépendantisme de l’Irlande du Nord et le séparatisme écossais.
Aussi, cet exercice de démocratie grandeur nature génère une vague de suppositions quant au prochain Etat qui pourrait suivre la Grande Bretagne.
Européenne convaincue, je ne peux croire que la belle idée européenne des pères fondateurs, Jean Monnet, Robert Schuman et René Cassin soit morte. Elle a permis, je le rappelle, à l’Europe occidentale de vivre en paix depuis plus de 60 ans.
Une question centrale est alors posée :
Quelles sont les probabilités de référendum en France alors que le gouvernement de gauche actuel qui n’a rien anticipé, affiche de grandes de faiblesses face aux problèmes du monde tant à l’intérieur du pays que sur la scène internationale ?
Personne ne le sait vraiment. Une chose est sûre : rien ne sera comme avant et on ne pourra faire l’impasse sur ce débat dans le cadre des présidentielles.
Le Front national, toujours opportuniste, surfe d’ailleurs sur cet évènement majeur pour nourrir ses critiques sur la construction européenne.
Que faire dans l’immédiat?
L’onde choc et la sensation de vertige passés, il faut éviter les incantations, le saut dans l’inconnu et tirer les conséquences de ce séisme.
A tout prix éviter la déconstruction de cette Union Européenne à 27:
- en reprenant le contrôle de nos frontières et de nos flux migratoires par la mise en place d’un véritable SCHENGEN II,
- en restant indépendant des puissances internationales : la France ne doit pas être à genoux devant les Etats-Unis. Ils sont nos alliés et nos partenaires. Il n’y a aucune raison que le FMI se mêle des affaires de l’Europe ;
- en mettant fin à la dérive bureaucratique, l’Europe ne devant plus s’occuper de tout ;
- en redonnant de la souveraineté aux Etats-Membres ;
- en mettant fin à l’élargissement sans fin de l’Europe.
Toutes les pistes doivent être explorées.
Bref, la France doit avec l’Allemagne être porteuse d’un projet réinventé au sein duquel les peuples dont il faut regagner la confiance, auraient un rôle plus grand dans les prises de décision. La responsabilité est écrasante.
La situation demande que soient mobilisées toutes les bonnes volontés et toutes les forces économiques et diplomatiques.
Je salue au passage l’initiative de Nicolas Sarkozy qui a voulu sans tarder rencontrer Angela Merkel et mettre ses idées, son expérience et son énergie au service d’un nouveau projet.
Marie-Louise FORT
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