La France a accueilli en 2015 plus de 215 000 étrangers (+11,5% depuis 2012). Notre pays n’est plus en capacité d’accueillir un tel niveau d’immigration, l’équivalent d’une ville comme Rennes chaque année.
Aujourd’hui, tout le monde commence à comprendre – mais à quel prix – que le sujet de l’immigration mérite un débat !
La France a le droit de choisir ceux qu’elle souhaite accueillir sur son territoire et en contrepartie elle a le droit de refuser ceux qu’elle ne souhaite pas accueillir, dans le respect de notre tradition de l’asile.
- Le constat :
En 2015 la demande d’asile en France a augmenté de +20% (80 000 demandes contre 35 000 demandes en 2007). Plus grave, le nombre d’éloignement des demandeurs d’asile déboutés s’est effondré, alors même que plus de 80% des demandes sont rejetées. L’asile est ainsi devenu une véritable filière de régularisation et d’immigration incontrôlable pour notre pays et nos partenaires européens.
Le Gouvernement porte une lourde responsabilité dans cette situation car il a tardé à sécuriser la frontière et à démanteler la lande de Calais.
Toutes les conditions sont réunies pour une prolifération de campements, et constituent un appel d’air pour tous les futurs immigrés.
- Ce que nous proposons :
1 – Réformer le droit d’asile.
La première réforme, la plus radicale, consiste à faire une distinction très forte entre les demandeurs originaires de pays « non sûrs » et les autres.
La seconde réforme consiste à encadrer le droit des demandeurs d’asile dans un délai strict, en limitant l’instruction de la demande d’asile à une fois et en l’examinant dans un délai de six mois.
La demande d’asile doit être instruite par l’OFPRA avec l’engagement de l’Office de procéder en un mois.
Pour les étrangers clandestins et qui ne déposent aucune demande d’asile, l’éloignement doit être effectué.
2 – Etendre le champ des contrôles d’identité en dehors de la zone frontalière
Dans un département frontalier tel que les Alpes-Maritimes, les forces de l’ordre peuvent procéder, de droit, à des contrôles d’identité dans ce qui s’appelle « la bande des 20 km ». Cette autorisation permanente permet de lutter contre l’immigration irrégulière en vérifiant les titres de séjour.
La possibilité d’effectuer des contrôles d’identité doit être étendue par la loi à un certain nombre de lieux, en plus des gares internationales et des aéroports,
3 – Revoir et adapter les accords du Touquet pour tenir compte de la crise migratoire majeure et du contexte de coopération, post Brexit. Les Britanniques doivent admettre sur leur territoire davantage de demandeurs d’asile pour que leur demande soit instruite là-bas, et non chez nous.
Mais la philosophie du Touquet doit demeurer tout en impliquant davantage les Britanniques au plan financier par le biais de financement de vols groupés de clandestins vers la Corne de l’Afrique, et par l’installation d’ un centre de traitement des demandes d’asile en Angleterre.
3 – Passer au Schengen II :
- en suspendant la circulation des ressortissants des pays tiers en Europe tant que des mesures de diminution de l’immigration n’auront pas été adoptées par les pays européens.
- En renforçant les contrôles aux frontières intérieures tant qu’un Schengen II n’est pas opérationnel.
- En organisant l’éloignement effectif des clandestins, ce qui nécessite des modifications juridiques pour faciliter les reconduites.
4 – Engager une négociation pour modifier l’interprétation de l’article 8 de la CEDH (Cour européenne des Droits de l’Homme) relatif au droit à une vie familiale normale. En effet, les règles actuelles du regroupement familial ne fonctionnent plus. Elles doivent être profondément modifiées.
source : Les Républicains