A l’occasion de la remise du Rapport public annuel de la Cour des comptes, le Président de la Commission des finances à l’Assemblée nationale Gilles CARREZ a réitéré son inquiétude quant à la gravité de la situation économique et financière de notre pays confirmée par ce rapport.
Aujourd’hui notre pays se trouve dans une situation de triple décrochage économique (croissance largement inférieure à la moyenne de la zone euro), commercial (dégradation du solde commercial en 2016) et budgétaire (la France est l’un des derniers pays de la zone euro à faire l’objet d’une procédure pour déficit excessif).
S’agissant du déficit public, la Cour note, comme nous ne cessons de le rappeler, que l’effort mené entre 2015 et 2016 a été modeste alors que notre pays a bénéficié d’une conjonction d’éléments exceptionnellement favorables (parité euro/dollar, prix du pétrole, taux d’intérêts). Ainsi, la baisse des taux d’intérêts explique, selon la Cour, 40% de la diminution du déficit public entre 2012 et 2016. Au surplus, il est essentiellement lié à des éléments sur lesquels le Gouvernement n’a pas de prise (charge d’intérêts de la dette notamment).
Cette situation appelle des mesures de redressement énergiques. La Cour rappelle ainsi que la dépense publique était en France de 7,5 points de PIB supérieure à la moyenne de la zone euro en 2010 et qu’en 2015 l’écart s’est creusé à 10,7 points, soit 57% du PIB en France et 46% en moyenne dans la zone euro.
L’exemple de la masse salariale est éloquent : sur la seule année 2017, les dépenses des salaires de l’Etat vont augmenter autant qu’entre 2011 et 2016 ! Après plusieurs années d’efforts de modération, force est de constater que les vannes sont désormais ouvertes à des seules visées électoralistes et qu’elles hypothèquent non seulement 2017, mais aussi 2018 et les années suivantes.
François FILLON est le seul candidat à l’élection présidentielle à avoir procédé à une analyse lucide de la gravité de la situation économique de la France et à proposer les mesures de redressement qui s’imposent en réduisant la dépense publique, en diminuant les impôts et les contraintes réglementaires et en restaurant la compétitivité des entreprises et leur capacité à créer des emplois.
semaine du 6 février 2017