Pour éviter un nouveau 13 novembre, mon collègue le député les Républicains Georges Fenech, Président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015 en France, propose une révolution dans les structures spécialisées.
Il ne décolère pas contre les « aberrations »mises au jour au fil de ces cinq mois d’auditions. Son but : « Comprendre comment les auteurs des pires attaques terroristes que l’Hexagone ait connues depuis l’après-guerre ont pu se déplacer à leur guise, alors qu’ils étaient, dans leur quasi-totalité, fichés, surveillés, condamnés ou sous le coup d’un mandat d’arrêt. »
Voici ce qu’il propose, avec le rapporteur socialiste pour éviter de telles « tragédies ».
- CLARIFIER LE RÔLE DES FORCES D’INTERVENTION
- RENFORCER LE RÔLE DE LA DGSI
- UNIFIER LES SERVICES TERRITORIAUX
- INSTAURER UNE VRAIE COORDINATION AU SOMMET
- RÉVEILLER LE RENSEIGNEMENT PÉNITENTIAIRE
- MUSCLER LES SECOURS ET REDÉFINIR « SENTINELLE »
Les principales propositions :
- Créer une Agence nationale de lutte antiterroriste, rattachée directement à Matignon (à l’Élysée même pour Georges Fenech)
- Recruter 2 000 policiers et gendarmes pour pallier la réduction du plan « Sentinelle »
- Organiser un accès total au fichier de recherche et signalement européen SIS 2
- Recruter des spécialistes dans les juridictions
- Adapter les obligations du contrôle judiciaire au profil des mis en examen pour ces faits
- Interdire tout crédit de réduction de peine à un condamné pour terrorisme
- Créer une infraction de diffusion d’une information susceptible de causer un préjudice à toute personne présente sur le lieu d’un attentat